Le Clézio, témoin du Monde

Le Clézio, témoin du monde est le fruit des récentes recherches de Claude Cavallero sur l’œuvre de JMG Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008. L’essai propose au lecteur un cheminement pluriel : approche biographique, culturelle, mise en perspective des enjeux de la création littéraire, de la question de la langue et de son imaginaire, étude de la polyphonie des voix narratives et des thèmes majeurs de l’œuvre, regard sur la réflexion intellectuelle et politique de l’écrivain.

Ainsi dévoilées, les facettes intimes de l’univers leclézien éclairent « une œuvre exigeante dont les motifs s’interpénètrent et se répondent avec subtilité d’un livre à l’autre ». Et d’un monde à l’autre : Île Maurice, océan Indien, Nigéria, et surtout Mexique, avec leur mythologie, sont un même lieu où l’écrivain et l’anthropologue se rejoignent.

D’une constante finesse interprétative, l’essai de Claude Cavallero a pour originalité de rendre étonnamment vivante cette «œuvre mouvante, placée sous le signe ambivalent du déplacement, du décalage et du métissage». La démarche d’analyse se fond dans la démarche créatrice pour faire émerger la subtile harmonie des textes, leur cohérence d’écriture et la générosité éthique qui en émane.

---

ECHOS DE LA CRITIQUE

« L’essai souligne judicieusement l’importance dans les textes de la médiation littéraire. Les éléments biographiques relevés deviennent moins des “sources” que des constituants et des déclencheurs de la construction artistique. Le lien entre corps et écriture, très contemporain, est particulièrement mis en valeur dans l’essai. »
Francine Dugast, Les Cahiers JMG Le Clézio, n°2, 2009.

« L’étude de Claude Cavallero a le mérite de nous restituer, par-delà les ruptures et les fragmentations, la continuité de l’œuvre narrative dont le mouvement profond se déploie comme une spirale entraînant tous les héros lecléziens, d’Adam Pollo à Jean Marro, vers un même destin, sur les chemins de ce que Jacques Derrida eût appelé une destinerrance. »
Jean-Pol Madou, revue Europe, janvier-février 2010.

« Dans la dernière partie d’un ouvrage qui opère une synthèse originale d’études antérieures, tout en ne manquant pas de projeter un éclairage interprétatif fécond sur certains aspects de l’œuvre, Cavallero s’emploie à contester l’image de doux rêveur utopique ou de romantique écologiste voire vaguement mystique, dont on a trop souvent affublé Le Clézio. »
Denis Bachand, revue en ligne @nalyses, juillet 2010.

« Spécialiste de Le Clézio depuis de nombreuses années, Claude Cavallero nous offre un ouvrage à l’écriture soignée sur une dimension fondamentale qui traverse l’œuvre leclézienne, par-delà son aspect complexe et protéiforme, et lui donne sa cohérence : à défaut de pouvoir agir sur le monde, l’écrivain peut en être le témoin… »
Sophie Jollin-Bertocchi, Nouvelles Études Francophones, volume 25/2, automne 2010.