Sur le rebord de l’invisible

Sur le rebord de l’invisible s’apparente à une odyssée intime où l’auteur mêle l’évocation des plaisirs simples aux interrogations nées de l’exploration du temps et de la mémoire que suppose la poésie. Quatre séquences rythment l’ouvrage, ayant pour titres : Fragmances, L’enquête subsidiaire, Quant au dire malgré, Vers l’ici, maintenant. Certains poèmes, écrits au bout du monde, évoquent l’accord à un paysage en des lieux singuliers, tels la faille de San Andréas en Californie, les falaises fauves de l’Île du Prince Edouard, ou encore un village de huttes dans la région du Kwa Zulu Natal (Afrique du Sud). D’autres pages expriment la saveur d’une sensualité évanescente, un mouvement d’expansion vers le cosmos et l’infini, les jeux d’ombre et de lumière des journées d’incertitude. Car l’émotion lyrique procède aussi des doutes métaphysiques qui s’immiscent dans la coulée de l’écriture face à l’insondable mystère de la vie.

Une lettre referme le livre en guise de postface, rédigée par Jean-Luc Steinmetz, poète (Grand Prix de la SGDL) et auteur d’importantes biographies d’Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Pétrus Borel et Tristan Corbière :

LA POÉSIE MÊME
Voici que par une lettre je m’engage à parler de votre poésie. Lettre, oui. J’ai préféré qu’il en soit ainsi pour accueillir ce que vous nous donnez avec la belle générosité de ceux qui écrivent pour clarifier l’obscur et rappeler la pénombre qui hante les lumières.
Un petit drame se joue en chacun de vos textes, et vous m’avez permis d’y assister. J’estime votre élan, et j’aime vous suivre sur ce chemin où ne cesse de dessiner sa silhouette, comme au bout d’une allée, La poésie même, que nous confondons souvent avec un éclat aux mille facettes plutôt que d’en considérer la signification originelle impliquant bel et bien un faire.
Croyons avant tout que les puissantes aventures poétiques nous entraînent ailleurs, en des zones que l’on croyait incommunicables où tous sont surpris de se retrouver, chacun selon l’étrange particularité qui le conjoint à l’universel.

Jean-Luc Steinmetz

 

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